Deux jeunes garçons assis l’un à côté de l’autre, en train de se faire un câlin, et portant une cape de superhéros.
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Maude

Engagement, créativité et courage

Prévoir nos futurs besoins en matière d’accessibilité

J’entends souvent aux nouvelles que les maisons, les immeubles et les espaces publics ne sont pas aménagés de manière adéquate pour accueillir les personnes à mobilité réduite. Pourtant, quand il est question de mobilité, un geste aussi simple que l’ajout d’une rampe d’accès à l’entrée d’un immeuble peut tout changer. S’agit-il d’un manque de vision ou de conscience? Allez savoir.

Comme Jasmin est encore très jeune, l’accès physique n’est pas encore un problème pour notre famille. Il peut être porté comme n’importe quel autre petit enfant. Quand on sort, je le promène en poussette, comme je le faisais au même âge avec Ethan, mon aîné. Mais Jasmin continuera de grandir, et notre milieu devra être ajusté aux besoins qu’entraîne l’AS.

J’ai l’impression qu’en général, les gens ne sont pas conscients du fardeau financier que représente un enfant ayant des besoins particuliers. Notre environnement devra changer au rythme de la croissance de Jasmin. Notre maison, qui ne comporte qu’une chambre au rez-de-chaussée, n’est pas adaptée aux besoins futurs de notre enfant. Il n’y a pas non plus de rampe d’accès sur les marches de l’entrée. Quant à la voiture familiale, elle n’est pas faite pour accueillir un fauteuil roulant, dont nous aurons besoin dans un proche avenir.

Si les enjeux de l’accessibilité physique ne nous touchent pas encore, on fait face à un problème d’accessibilité moins connu, qui concerne l’environnement extérieur. Nous ne pouvons pas nous promener dans des endroits trop pollués, ou près d’artères où la circulation automobile est trop dense.

Nous n’avons malheureusement aucune emprise sur ce qui se déroule à l’extérieur; ce qui se passe à l’intérieur, en revanche, dépend de nous. Étant de nature une personne anxieuse, je sais déjà que notre maison apportera son lot de défis dans les années à venir.

« Nous sommes très conscients que nous devrons adapter notre espace de vie si nous voulons que notre enfant puisse habiter à la maison avec nous. Nous devrons nous mobiliser et miser sur l’aide de programmes gouvernementaux pour nous soutenir dans nos démarches. »

Alors, oui, nous ressentirons un jour pleinement les effets de l’accessibilité physique. Mais quand je vois mon enfant sourire, je me dis qu’avec un peu d’aide, ces défis ne sont pas insurmontables. Nous devrons seulement nous y ajuster tranquillement, un pas à la fois... un sourire à la fois.