Gros plan sur le visage d’un jeune homme, qui porte un masque chirurgical noir.
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Ben

Université, me voici!

Aspirer à son indépendance en tant que jeune adulte

On dit qu’il faut tout un village pour élever un enfant; dans notre famille, ce village s’appelle « l’équipe Ben ». J’ai passé mon enfance entouré de mes parents, de mes frères et mes sœurs, de mes grands-parents, de mes tantes, de mes oncles et de mes cousins, qui ont tous contribué à rendre ma vie heureuse. Mais je m’apprête cet automne à franchir une nouvelle étape du chemin qui mène vers l’âge adulte et l’indépendance : je devrai défendre moi-même mes propres intérêts après avoir quitté la maison pour étudier en sciences politiques et en relations internationales dans une université de l’Ontario.

Le domaine d’études que j’ai choisi rassemble plusieurs de mes intérêts, et j’espère qu’il me conduira vers l’une des carrières dont je rêve. Je me vois bien devenir avocat, m’orienter en politique ou œuvrer comme diplomate à l’international et prononcer des discours aux Nations Unies. En fin de compte, je rêve de tenir les rênes de ma vie et d’être un leader dans la vie des autres. Pour moi, le leadership est un moyen d’apporter des changements dans le monde, et je suis ravi que le prochain chapitre de ma vie soit consacré à maîtriser cette compétence.

S’il y a un aspect de l’université que j’anticipe tout particulièrement avec plaisir, c’est la possibilité d’y faire de nouvelles rencontres.

Enfant, le fait d’être atteint d’AS me rendais parfois mal à l’aise et m’empêchait à l’occasion de créer des liens avec mes pairs. Je n’éprouvais pas toujours beaucoup d’empathie pour ceux qui étaient intrigués ou intimidés par moi ou par mon fauteuil roulant. Ma plus grande crainte était d’être limité par la vision que les autres avaient de l’AS; j’avais peur qu’ils me voient uniquement comme une personne invalide.

Je trouve désormais inutile de me poser en victime en tant que personne vivant avec l’AS. Bien sûr, je pourrais m’appesantir sur le fait qu’il m’est impossible de courir comme mes amis ou de skier comme le font mes frères, mais ça ne ferait que m’empêcher d’arriver là où je sais pouvoir me rendre. Selon moi, il vaut mieux voir le côté positif des choses et me dire que j’ai de la chance d’être ma situation.

J’ai autour de moi une communauté qui me soutient et je ne manque pas d’ambition! Voilà ce qui m’importe.

Répandre autour de moi l’optimisme que je ressens tout en aidant les autres à comprendre l’AS et la vie avec un handicap, c’est gagnant-gagnant. Je suis fermement convaincu que même une seule expérience positive vécue avec une personne atteinte d’AS peut changer les choses. Quand je suis avec un nouvel ami, je m’assure qu’il est à l’aise de me poser toutes les questions qui lui passent par la tête au sujet de l’AS. J’ai hâte de partager mes expériences avec mes futurs pairs, au moment où nous emprunterons le chemin de l’indépendance durant nos années universitaires!